CAEM 11 : le blog du Collectif Anti Éolien de Montredon-des-Corbières

Le Collectif Anti Éolien de Montredon-des-Corbières a été créé pour lutter contre le projet éolien du Pech de Labade voulue par la Municipalité de Montredon-des-Corbières mais refusée par la population lors de la consultation publique du 26/02/2011.
Déni de démocratie, risque sanitaire, dévaluation immobilière, dégradation environnementale, les inconvénients sont très importants.

jeudi 11 décembre 2014

Alès : un vent de discorde souffle sur les éoliennes

Lundi 8 décembre, la réunion sur le projet fortement controversé du bois de Lens a tourné à la foire d'empoigne.

Il y a quatre semaines, les opposants au projet éolien du bois de Lens avaient déjà montré leur détermination. Une centaine d'entre eux avait investi et occupé la mairie de Maruéjols-lès-Gardon, en exigeant de voir le maire, Freddy Félix, à qui ils reprochent un certain manque de transparence dans la gestion de cet épineux dossier. Résultat : les gendarmes qui accourent et la promesse de l'organisation d'une réunion tripartite entre la mairie, le promoteur du projet et les opposants.

Une salle bondée

Cette réunion, les opposants la veulent publique. Mais le maire s'y oppose : il demande aux opposants de ne venir qu'à cinq par association et ne convie que ses administrés. Le hic, c'est que quand les opposants apprennent que des cartons d'invitations ont été adressés à "certaines personnes et pas à d'autres", ils décident de se déplacer en masse.

Six éoliennes

Le projet de Valeco prévoit la construction de six éoliennes dans le bois de Lens. Selon le maire, qui rappelle que le plan figurait dans le programme électoral sur lequel il a été élu, elles rapporteront chaque année 32 000 € au village et 60 000 € à la communauté de commune. Les opposants, notamment le Collectif d’associations pour la défense du bois de Lens, pointent un risque d’incendie lié au fait que les canadairs ne pourront plus survoler la zone. Ils craignent aussi une raréfaction de l’eau liée au défrichage et souhaitent préserver la faune et la flore du bois de Lens.

Lundi 8 décembre, à la nuit tombée, le foyer communal de Maruéjols-lès-Gardon est donc noir de monde. La salle du haut déborde dans les escaliers, eux-mêmes remplis, obligeant une partie des quelque 200 participants à rester cantonnés au rez-de-chaussée, loin de l'écran où la société Valeco doit présenter son projet de ferme éolienne. Quant aux règles de sécurité élémentaires, elles sont allègrement enfreintes. La réunion commence mal, et ce n'est que le début.
"J'attends d'éventuelles retombées du projet éolien pour construire une plus grande salle"
Dans une ambiance surchauffée, la moitié de l'assistance comprimée et debout, les opposants sont les premiers à prendre la parole, pour dénoncer les modalités d'organisation de la réunion, dans une "salle très bien choisie" pour que le débat ne puisse être mené sereinement. Persuadés qu'il y a de la part des promoteurs du projet "une volonté de ne pas informer", ils demandent très vite l'annulation immédiate de la réunion et son report ultérieur dans une salle de plus grande contenance, où tout le monde pourra prendre part aux débats.
À ce moment-là, la réunion a déjà perdu tout avenir, mais le médiateur engagé par la mairie tente désespérément de la sauver, obtenant qu'on laisse les représentants de Valeco se présenter. Seulement, quand François Daumard, le directeur général adjoint, s'exprime maladroitement en assurant que "le projet a été initié au lendemain de Fukushima", il ne peut finir sa phrase, couverte par les huées de la majorité de l'assistance. Quelques habitants de Maruéjols, venus pour s'informer, sont désemparés. Ils demandent à ce qu'on laisse Valeco présenter son projet. C'est peine perdue.
Puis le maire, taiseux jusque-là, se décide à prendre la parole, pour y aller lui aussi de sa provocation : "Je suis désolé de ne pas avoir une plus grande salle. J'attends les éventuelles retombées du projet éolien pour en construire une." Il est allègrement sifflé.

Report au mardi 13 janvier

Au bout d'une heure de cacophonie, le médiateur jette l'éponge et annonce l'annulation de la réunion. Il tente de réunir les différents protagonistes pour convenir d'un nouveau rendez-vous, hors de la commune, dans une salle plus grande. Le maire n'y participera sans doute pas : "Je n'ai pas été invité, assure-t-il. De toute façon, on est au stade où chacun s'exprimera au cours de l'enquête publique, probablement fin 2015." Chez Valeco, on hésite. Du côté des opposants, on assure que cette réunion d'information aura bien lieu prochainement. Ce sera à Vézénobres, mardi 13 janvier, à 20 h, dans la salle Charles-Pagès. L'ambiance pourrait bien y être très chaude.

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